• La 100e chronique



    Seulement 100 ?

    Eh oui, en deux ans et demi, ça ne fait pas beaucoup contrairement à certains de mes camarades blogueurs ;) Mais j’aime prendre le temps d’écrire mes articles :)

    Et le 100e livre présenté est…

     

    Journalistes précaires, journalistes au quotidien

    Dirigé par Alain Accardo, aux éditions Agone, cet ouvrage regroupe des témoignages de journalistes (dont celui qui a réalisé le film Les Nouveaux Chiens de garde) et des analyses sociologiques. Ce livre met en lumière comment les conditions de travail influent fortement sur le résultat (tout comme pour les écrivains dans La Condition littéraire). Pour l’occasion j’ai inventé les 10 commandements humoristiques des journalistes précaires ;)

     

    Pourquoi celui-là ?

    L’influence sociale et politique des journalistes, et la manière dont ils exercent leur métier, sont des thèmes qui me passionnent ! Ce sont eux qui attirent notre attention vers certains sujets et pas d’autres, eux qui nous donnent certaines clés pour comprendre le monde qu’on ne peut pas voir de nos yeux.

    La seconde raison est que les sciences humaines, la politique, l’économie, bref tout ce que certains englobent dans le terme « non-fiction », sont peu présentes sur la blogosphère. La belle part revient à la littérature, à la jeunesse, au fantastique… mais si peu aux essais. On a tendance à ne pas sortir du genre littéraire alors que la lecture est aussi un moyen de s’informer, de se positionner sur un débat, et ce n’est pas seulement une source de plaisir.

    La troisième raison est que la précarité (appelée flexibilité pour les employeurs), encouragée par la quête à la rentabilité, nuit gravement à l'exercice de tous les métiers, et notamment à celui des journalistes. Chaque jour, nous sommes moins nombreux à effectuer des tâches toujours plus nombreuses et toujours plus urgentes. Sous prétexte que tout est informatisé, automatisé, nous sommes sensés travailler plus vite et plus efficacement. Mais la précarité (la flexibilité) est un moyen de pression pour les chefs d'entreprise : avec la peur et l'incertitude, il est facile de désagréger la solidarité entre les travailleurs et leur force commune. Il devient alors plus facile de négocier les droits et les devoirs de chacun au cas par cas, et de tirer vers le bas les ambitions.

     

    Bonne lecture !

    Lybertaire

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    La Dérobade, écrit en 1976 par Jeanne Cordelier, raconte l'histoire d'une prostituée de Paris en 1966, du temps où les maisons closes étaient tolérées. Ce texte nous rappelle combien la littérature parle peu et mal de la prostitution, et combien les positions abolitionnistes, règlementaristes et prohibitionnistes sont difficiles à tenir dans les faits.

    Vendre son corps ne sera jamais un métier. Ce sera toujours dégradant, ce sera toujours une forme d'esclavagisme où les hommes abusent de leur pouvoir sur les femmes.

    « Ce qui ressort de cette longue aventure où le lecteur se dit sans cesse que ça ne peut pas continuer, et où c’est toujours pire, toujours plus atroce, c’est le malheur des putains. Elles ne commencent qu’avec la certitude qu’elles s’arrêteront bientôt, elles ne continuent qu’avec l’espoir de s’arrêter, d’acheter un commerce, de se retirer, mais elles se laissent dépouiller à mesure de tout ce qu’elles gagnent. Et les années passent. Alors pourquoi ? C’est tout le sujet de ce livre [extrait de la préface de Benoîte Groult]. »

    Merci à Jeanne Cordelier pour ce texte exceptionnel, intemporel, cette voix hors du commun et courageuse, ce style à la fois lyrique, luxuriant et cru, cette femme lumineuse qui jaillit de l'horreur.

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    Le salon du livre de Paris est terminé ! J'ai rencontré des éditeurs, des auteurs et des blogueuses que je n'avais jamais vues en vrai. Entres autres, j'ai rencontré les éditeurs fort sympathiques et accueillants du Muscadier, une maison indépendante qui fait des livres citoyens pour les adultes (notamment sur le nucléaire) et pour les enfants (des romans jeunesse sur des questions citoyennes comme l'agriculture intensive ou l'endettement et la crise). C'est une maison que je suis de près et que je vous invite à découvrir ;)

    Le salon de Paris, hormis les conférences, c'est la découverte de nombreux éditeurs indépendants qui ne se trouvent pas facilement en librairie. C'est découvrir des ouvrages tout riquiqui, des papiers originaux, des couvertures farfelues, des textes étranges, des objets d'art... On se rend compte alors qu'il existe une multitude de formes et de genres de livres à découvrir !

    Comme à chaque fois, j'en suis ressortie épuisée par cinq quatre jours de marche et de parlotte intensives, mais exaltée et encore plus motivée pour lire, lire et lire !

    Retrouvez les articles sur la littérature argentine publiés sur le blog :

    Luz ou le temps sauvage et La Capitana d'Elsa Osorio ;

    Les Veuves du jeudi de Claudia Piñeiro ;

    La Malédiction de Jacinta, Wakolda et La Fureur de la langouste de Lucía Puenzo ;

    L'Employé de Guillermo Saccomanno ;

    Côté cour de Leandro Ávalos Blacha.

    Littérature argentine Bibliolingus

    Bonne lecture :)

     

    Bibliolingus


     

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