• Liebster award

    Merci Alice du blog Ça sent le book pour ce Liebster award !

    Les Liebster award sont accordés à des blogueurs, par des blogueurs, histoire de faire connaître d’autres univers, l’occasion aussi d’en savoir un peu plus sur les auteurs des blogs.

    Le principe ?
    Nommer 11 blogs comptant moins de 200 abonnés. Le blogueur doit raconter 11 anecdotes perso et répondre à 11 questions. Il doit à son tour nommer 11 blogueurs et leur posant 11 autres questions

    Mes anecdotes perso :

    Je vis à Paris depuis quelques années mais je viens du Sûûûd — On m'a déjà dit que j'étais obsédée par le Livre (et aussi de mon chat, j'avoue) : c'est grave docteur ? — Je travaille dans l'édition mais je n'ai jamais chroniqué des livres que j'avais corrigé ou mis en page — J'ai 26 ans, mais plus pour longtemps — Je n'aime pas trop la vie de bureau et les horaires imposés (ou alors je suis asociale sur les bords), c'est pourquoi je préfère travailler en freelance de chez moi (avec mon chat^^) — J'ai travaillé sur une collection porno-érotico pendant un an : au début c'était vachement marrant, à la fin un peu blasant — Je suis probablement davantage les blogs cosmétiques maison et naturels que les blogs de lecture (ne m'en veûûûillez pas^^) — En septembre 2014, je me suis dit que je devais absolument travailler dans une association si je voulais encore me regarder dans la glace, et depuis c'est chose faite, je suis coordinatrice bénévole de l'association AlterLibris, une librairie dédiée aux éditeurs associatifs — Je suis une lectrice très lente, ce qui fait que je lis beaucoup chaque jour mais juste 40 livres par an — Comme Alice, je n’ai jamais beaucoup aimé ce genre de test et de chaîne, et c'est la première fois que je m'y colle^^ — Je lis/écris à l'envers en miroir et à l'envers à 180°, et les deux en même temps : ça ne sert strictement à rien mais ça épate la galerie.

     

    Mes réponses à Alice

    1. Ton blog : Depuis quand existe-t-il ? Pourquoi ce nom ?

    Bibliolingus est né il y a bientôt quatre ans ! C'est mon copain qui a trouvé le nom tout de suite, à partir de Biblio-. L’ambiguïté du nom me ressemble pas mal, alors je l'ai adopté !

    2. Qu’apprécies-tu dans la blogosphère ?

    Rencontrer les gens en vrai, mais je le fais rarement par manque de temps.

    3. À l’inverse, qu’est-ce qui te déplait, t’insupporte ?

    Les blogueur(ses) qui publient les chroniques de leurs livres trois mois avant la parution^^

    4. As-tu changé de plateforme d’hébergement ou penses-tu le faire ? Pourquoi ?

    Avant j'étais sur Overblog mais j'ai changé au bout de deux ans, j'ai choisi Eklablog qui est hyper personnalisable sans savoir coder (à un point que tu n'imagines pas !). Certes, c'est une plateforme peu connue et moins visible, mais je pense les soutenir en les privilégiant, car les développeurs sont très à l'écoute.

    5. Un livre ou un auteur à faire découvrir ?

    Jean Meckert bien sûr, et particulièrement L'Homme au marteau qui symbolise tout ce que je déteste : métro-boulot-dodo.

    6. Même question en musique

    Pour les amateurs de musique tranquille, Kanka est un super DJ de raggae et drum'n'bass que j'aime beaucoup ! C'est d'ailleurs pour ça que mon chat s'appelle Kanko ;)

    7. Même question en cinéma/série

    Pour changer un peu, je conseille un documentaire (la rabat-joie) sur Notre-dame-des-luttes, un symbole de la solidarité. Il m'a beaucoup émue, car je suis convaincue que l'union fait non seulement la force, mais enrichit chacun individuellement.

    8. As-tu déjà testé la lecture numérique ?

    On m'a offert une liseuse à la fin de mes études, et à vrai dire mon copain s'en sert plus que moi. Je dois lire deux livres par an dessus, à tout casser, car même si j'apprécie le support léger et que j'aime le confort de lecture, je préfère le livre papier (emprunté dans 95% des cas) pour son odeur et pour le travail de mise en page auquel je suis très sensible, vu que c'est mon métier.

    9. Quel est ton avis et quelles sont tes pratiques en ce qui concerne les supports dématérialisés (livre, musique, ciné, etc) ?

    Je ne vais presque jamais au ciné (une fois par an ?!), mais je télécharge de temps en temps des films et séries en toute illégalité car je suis de plus en plus déçue par les scénarios et le traitement des thèmes (pourquoi irai-je acheter ce que je n'aime pas ?). — Concernant la musique, j'écoute exclusivement (et tout le temps) sur internet mais rien ne vaut un live déchaîné !

    10. D’autres intérêts à part la lecture ?

    Je ne peux pas vivre sans musique, et j'adore la musique en live : je vais à des concerts régulièrement et je fais plusieurs festivals tous les étés, c'est vraiment mon trip !

    11. Quelque chose à ajouter ?

    Si je pouvais vivre uniquement de mon blog, je serais trop contente et je passerai un temps fou à le dorloter !

     

    À présent, à ton tour ami blogueur :

    Sandrine de Tête de lecture

    Domitille de Je t'enculture

    Galéa de Sous les galets

    Marilyne de Lire et merveilles

    Lætitia d'Explorafiction

    Gaby de La biblio de Gaby

    Alex de Mot-à-mots

    Denis d'Au bonheur de lire

    Natasha des Échos verts

    Ophélie d'Antigone XXI

    Emma des Blablas d'Emma

     

    Et les 11 questions que je leur pose :

    Combien de livres lis-tu par an ?

    Combien de temps consacres-tu à ton blog au quotidien ?

    Quelles évolutions envisages-tu à long terme pour ton blog ?

    Quel est ton métier, et lequel aurais-tu exercé dans une autre vie ?

    Quel est le livre que tu aurais aimé écrire toi-même ?

    Un film ou une série à faire découvrir ?

    Un musicien, un groupe ou une chanson à faire découvrir ?

    Aimes-tu rencontrer les auteurs des livres que tu as aimés ?

    D'où viennent les livres qui arrivent entre tes mains (achats, cadeaux, emprunts) ?

     

    Est-ce que tu aimerais publier un livre un jour, et si oui lequel ? Ou bien ce rêve est-il déjà réalisé ?

    Comment te vois-tu dans cinq ans (blog, métier, perso) ?

     

    Merci à Alice pour ce Liebster award ! À vous !

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  • Rentree litteraire 2015 BibliolingusIls savent tout de vous Levison Bibliolingus

     

     

    Ils savent tout de vous
    Iain Levison
    Éditions Liana Levi
    2015

     

    Le flic Jared Snowe découvre qu’il peut lire dans les pensées des gens. En même temps, Denny Brooks, condamné à mort et lui aussi victime du même symptôme, est libéré par le gouvernement pour une mission top secrète.

    « Vous avez un don, Jared1. »

    Dans le Michigan, Jared Snowe, le flic typique du genre « Je suis entré dans la police pour rendre le monde meilleur2 », désireux de faire respecter la loi, découvre qu’il a le pouvoir de lire dans les pensées des gens. Il lui aura fallu cinq minutes pour en apprendre plus sur les désirs et les orientations sexuelles de ses collègues qu’en plusieurs années de carrière ! Mais, très vite, passée la surprise de posséder ce don, la question essentielle se pose : comment utiliser ses pouvoirs en tant que flic ?

    « Faire sortir un mec du couloir de la mort ça n’est pas vraiment ordinaire, si3 ? »

    Denny Brooks, condamné à mort dans l’Oklahoma pour meurtre, possède lui aussi des dons de télépathie qui semblent intéresser le FBI… Une cellule spéciale et ultra-secrète veut l’engager pour une mission  diplomatique. Qui sont ces « ils » du titre ? Les télépathes, ou bien cette cellule secrète qui semble déjà tout savoir sur lui ?

    Rencontre avec le livre

    Ils savent tout de vous, encore un livre de Iain Levison qui fait mouche : à la fois drôle, voire cynique, fluide et dénonciateur.

    Drôle parce qu’en alternant les points de vue dans un récit rondement mené, il rend certaines situations délicieuses entre ceux qui lisent dans les pensées et ceux qui ne le peuvent pas. Avec les personnages de Jared Snowe et Denny Brooks, il met le flic et le voleur dans le même camp, celui de la télépathie. Et forcément, cela fait des étincelles. Le récit est marrant, mais empreint de cynisme, car c’est toujours aux dépens du système américain que l’auteur s’emploie à démonter dans chacun de ses romans (comme Obama, page 164).

    Il aborde des thèmes particulièrement intéressants. Outre les thèmes propres à l’œuvre de Iain Levison, tous corrélés aux dérives du capitalisme (les inégalités sociales, le racisme, la ségrégation spatiale…), deux fils rouge encadrent ce roman.

    Le premier est la surveillance généralisée : à quel moment la protection du citoyen par la surveillance devient-elle contrôle, voyeurisme et atteinte à la vie privée ? Jusqu’où la société ira-t-elle dans l’espionnage des faits et gestes des citoyens, pour des actions prétendument terroristes, grâce aux ordis, aux téléphones, aux drones ? Les possibilités démentielles et effrayantes ne relèvent pas de la science-fiction.

    Le second fil rouge est la désobéissance civile. Effectivement, chez Levison, il y a cette idée que les individus sont contraints de tordre leur morale pour s’adapter à la société (s’en sortir, avoir un travail et de l’argent...) et qu’ils se retrouvent absorbés dans les normes du système, adhérant complètement à la non-morale du système.

    Je pense qu’il critique l’obéissance aveugle, les individus chez qui le comportement d’agent de la société (qui respecte les lois) prend le dessus sur le comportement du citoyen (qui respecte la morale). Dans le roman, Terry Dyer et David Kelly sont la démonstration parfaite des hommes-machines qui ont entièrement assimilé les ordres de la hiérarchie, faisant fi de leur jugement personnel et de leur libre-arbitre. Iain Levison ne dénonce pas la stupidité de ces personnes-là, mais le fait qu’elles n’ont pas d’autre choix que d’obéir si elles veulent rester intégrées à la société (conserver leur travail et leur argent). C’est ce fil rouge qu’on retrouve dans ses autres livres, car Iain Levison préfère donner la parole aux opprimés, à ses personnages toujours en rade et confrontés à des métiers difficiles pour des salaires pourris, qui se retrouvent à opprimer leur prochain parce que cela fait partie de leur métier.

    En plus d’être un roman très agréable, Ils savent tout de vous aborde des thématiques passionnantes : Iain Levison est un auteur que j’apprécie particulièrement depuis les débuts de Bibliolingus !

    Du même auteur

    Tribulations d'un précaire

    Trois hommes, deux chiens et une langouste

    Un petit boulot

     

    1. Page 91. -2. Page 194. -3. Page 81.

     

    Ils savent tout de vous
    (Mindreader, titre original)
    Traduit de l’anglais (États-Unis) par Fanchita Gonzalez Batlle
    Iain Levison
    Liana Levi
    2015
    240 pages
    18 euros

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  • La Violence des riches Pinçon-Charlot BibliolingusLa Violence des riches
    Chronique d’une immense casse sociale
    Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon
    La Découverte/Zone
    2013

     

    François Hollande, néolibéral depuis ses débuts en politique

    Qui a dit : « La finance n’a pas de visage » ? Celui-là même qui côtoie les patrons voyous et qui est né du même moule Ena-HEC-Science Po. François Hollande est une imposture : désespéré par les voix pour Mélenchon, il a lancé une fausse croisade contre les riches. Mais comment croire que le changement viendrait de la « gauche » PS, sachant que toute cette oligarchie, « droite » et « gauche » confondue, roule pour sauvegarder ses privilèges de classe dominante, et que les clivages au niveau institutionnel ne sont qu’une façade ? N’oublions pas que la dérégulation du système bancaire et financier a commencé sous Mitterrand.

    Les Pinçon-Charlot montrent, à travers des enquêtes et des promenades sociologiques passionnantes (notamment la visite du 16e arrondissement de Paris par des lycéens du 93), la violence symbolique des oligarques et comment leur domination se manifeste.

    Une justice à deux vitesses

    Les scandales politico-financiers ne manquent pas. La grande délinquance économique et financière ne se voit pas, mais pourtant elle existe. Détournements et abus de biens sociaux, opacité des montages financiers et juridiques, paradis fiscaux, fraude fiscale non pénalisée… La grande délinquance a pourtant un impact durable sur la société, bien plus que les petits voleurs et les dealers de shit montrés sévèrement du doigt et jugés en deux temps trois mouvements. Les « patrons voyous », eux, parviennent, grâce à la solidarité de classe (vous saurez qui gravite autour de Hollande), à obtenir l’incapacité des juges.

    La domination est dans les têtes

    Dans cette guerre psychologique, la classe dominante parvient à légitimer sa position, à accepter ses valeurs et le bienfondé de ses privilèges par le biais de l’art et de la culture, mais aussi du droit conçu par eux (un enfant d’ouvrier aura plus de mal à devenir magistrat qu’un fils de riche).

    À ce titre, il est vital de dissimuler l’arbitraire des privilèges pour continuer à s’enrichir en toute impunité. Cette croyance de la réussite naturelle est la clé de voûte du système, c’est elle qui autorise la violence et l’assujettissement. Le talent et le mérite sont systématiquement mis en avant, en lieu et place de l’héritage et du privilège de la naissance. C’est tout gagné : le talent et le mérite sont présentés comme un modèle de réussite sociale, ce qui fait perdurer l’adhésion du peuple à cette hiérarchie des classes.

    À l’autre bout de l’échelle sociale, nous sommes intimidés et respectueux de cet univers bourgeois que nous connaissons mal. La contestation sociale, même non violente, est criminalisée ; et par l’intimidation des beaux quartiers, nous sommes tenus à distance de leur monde. Ce livre explique tous les mécanismes de domination, comment asservir le peuple tout en lui donnant l’illusion de la liberté de ses choix.

    Rencontre avec le livre

    Les Pinçon-Charlot poursuivent dans cet ouvrage leur travail colossal de dénonciation des ultrariches. Je l’ai lu bien plus vite que la plupart des romans, en trois jours à peine, tant j’étais tenue en haleine par ce concentré de cynisme, cette impunité des fortunes sans complexe et sans morale assurée par la complexité des montages financiers.

    Dans ce système oligarchique étroitement tissé, la distinction droite-gauche n’est bonne qu’à faire gloser les médias et faire croire que nous vivons en démocratie. Les quelques clivages idéologiques sont purement de surface, car la classe politique défend des intérêts économiques communs et n’a pour religions que l’argent et la pérennité de leur lignée.

    Vous voulez des noms ? Vous voulez savoir qui fricote avec qui, qui est en conflit d’intérêt avec qui ? La force du travail des Pinçon-Charlot réside un langage accessible et débarrassé de toute langue de bois. Leur travail est d’autant plus passionnant qu’il n’est pas contesté par les personnes qu’ils nomment. Mais évidemment, ce ne sont pas ces auteurs, qui travaillent depuis trente ans sur la question, qui seront invités dans les grands médias.

    Les Pinçon-Charlot invitent à la désobéissance civile, à être curieux des lois et des règles économiques (ce n’est pas un hasard si ces matières ne sont pas au programme scolaire général), à mieux connaître cette classe pour militer en faveur de la justice sociale.

    Passionnant, nécessaire, écœurant, ce livre est une bombe ! Voilà l’un des livres de l’année 2015 qui m’aura le plus marquée sans aucun doute, et celui que je conseille à toute personne qui s’interroge sur la « démocratie » française et sur les jeux de pouvoir.

    Des mêmes auteurices

    Sociologie de la bourgeoisie

    Sociologie de Paris

    Ministres de la Réforme de l'État dans Altergouvernement

    Lisez aussi

    Le fond de l'air est jaune Collectif

    En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté ATD Quart Monde

    Écologie et cultures populaires Paul Ariès

    + Plein de romans sur Bibliolingus traitent de la richesse, mais aussi de la pauvreté et de la précarité

    La Violence des riches
    Chronique d’une immense casse sociale
    Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon
    La Découverte/Zone
    2013
    256 pages
    17 euros

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